Guitaristes : le son et le style de Jeff Beck

Je ne pense pas que Jeff Beck ait besoin d’être présenté. Il est l’un des inventeurs de la guitare rock, a joué avec tout le monde ou presque mais il est surtout l’un des guitaristes de rock les plus originaux.

Nous allons voir comment nous pouvons approcher son son de guitare en utilisant des pédales assez communes et évoquer plus en détails son style guitaristique inimitable. Si vous ne connaissez pas sa musique, le « Live at Ronnie Scotts » sortie fin 2008 est une bonne introduction, il s’agit d’un live récent de Jeff Beck, au sommet de son art.

Jeff Beck
Courtesy of jeffbeck.com - cliquez sur l'image pour voir une bio en Anglais de l'artiste

Il est assez ironique de présenter le matériel de Jeff Beck dans la mesure où il s’agit d’un guitariste qui personnifie une notion que je partage à 100%, à savoir que le « son est dans les doigts ». Bien sûr, il faut un peu plus que juste dix doigts pour obtenir un son de guitare mais dans le cas de Jeff Beck, le matériel représente certainement moins de la moitié de son son. D’aucuns disent qu’il est un « multi-effet ambulant » et c’est un peu vrai. En tout état de cause, son matériel est choisi pour lui permettre d’utiliser toutes ses techniques sonores.

Guitare

Commençons pas ses guitares. Bien qu’il ait utilisé nombre de modèles au cours de sa longue carrière, y compris des Les Paul et des Telecaster, on associe le plus souvent Jeff Beck à la Fender Stratocaster, guitare qu’il utilise quasi-exclusivement depuis 30 ans. Il en exploite d’ailleurs toutes les ressources sonores : utilisation tantôt subtile tantôt abusive du vibrato, brillance du micro aigu, qualité plus sombre du micro grave, violoning en utilisant le bouton de volume, slap, etc.

Jeff Beck strat
Le modèle actuelle de stratocaster Jeff Beck

Il est intéressant de remarquer que tout comme Eric Clapton, Jeff Beck dispose d’un modèle « signature » de Stratocaster depuis les années 80 et que ce modèle a changé au cours des années. Je me rappelle que je bavais devant le modèle Jeff Beck d’il y a 20 ans, celui-ci était équipé de micros lace sensor et d’un curieux double-bobinage en position aigue. Le modèle actuel est équipé de micros Fender noiseless et d’un système de vibrato moderne nommé LSR roller nut.

Amplis

Jeff Beck est resté fidèle aux amplis Marshall. J’ai eu la chance de le voir à l’Olympia en 2001 et il utilisait à l’époque deux deux-corps JCM 2000 DSL 100. C’est d’ailleurs une configuration qu’il a utilisé pendant quasiment toutes les années 2000. Les férus de matos on remarqué un changement lors du « Live at Ronnie Scotts » en 2008 et dans les concerts d’après. En effet, il est passé de DSL 100 à un JTM-45 (sans master volume) et un Vintage Modern. Quoiqu’il en soit, Jeff Beck a indéniablement un « son Marshall ». Pour les plus anglophones d’entre vous, sachez qu’il y a ici, un entretien récent en vidéo avec le technicien guitare de Jeff Beck qui donne un certains nombre d’informations intéressantes au sujet de ses amplis et de leurs réglages. On y apprend en particulier que le JTM-45 a une place prépondérante dans le dispositif, que les basses sur l’ampli sont à zéro et que les contrôles de la guitare sont mis à contribution pour changer la couleur sonore. A ce sujet, le modèle de stratocaster que Jeff Beck utilise a un contrôle de tonalité générale et non pas un contrôle de tonalité pour le micro grave, un pour le micro milieu et aucun pour le micro aigu comme c’est le cas traditionnellement.

Effets

Au cours de sa carrière, Jeff Beck est connu pour avoir utilisé très peu d’effets entre sa guitare et son ampli. Pendant un temps, vers les années 80, il utilisa une distorsion Proco Rat mais aussi un flanger. Quand je l’ai vu sur scène en 2001, il n’avait qu’une wah wah entre sa guitare et ses amplis. Pour le « Live at Ronnie Scotts » et les concerts ultérieurs, il a été vu en train d’utiliser une pédale d’overdrive assez rare et chère, la Klon Centaur de façon à obtenir plus de saturation (ou peut-être pour compenser le fait que le JTM-45 a moins de saturation qu’un ampli Marshall récent).

Cependant, c’est que cela n’est pas parce qu’il n’utilise pas beaucoup d’effets entre sa guitare et son ampli qu’il n’utilise pas d’effet du tout. Dans la plupart de ses enregistrements studio, le son de Jeff Beck se voit « augmentée » d’une assez grosse réverb et parfois de delay. Quand je l’ai vu sur scène, on pouvait clairement entendre de la réverb et du delay ajoutés à la console. Petite digression à ce sujet, la quantité de réverb que l’on peut utiliser en live dépend du lieu, pas besoin de réverb dans une église par exemple.

Pendant le « Live at Ronnie Scotts », on peut voir grâce au DVD enregistré pour l’occasion, qu’une réverb Lexicon ALEX est posée sur l’un des amplis. Plusieurs personnes disent avoir claierement vu Jeff Beck manipuler la réverb en question pendant le concert. Il semblerait que comme Ronnie Scott est un club relativement petit, une unité de réverb ait été nécessaire pour obtenir ce son spacieux.

Recréons le son de Jeff Beck

Pour recréer le son de Jeff Beck, j’ai décidé délibérément d’utiliser une des pédales d’overdrive les plus communes et les moins chères du marché, la BOSS SD-1, branchée dans un ampli en son clair. La SD-1 sera plus proche du son de Jeff Beck d’il y a quelques décennies que du son récent où il me semble utiliser plus de gain.

J’ai également décidé d’ajouter une pédale de réverb, une BOSS RV-3, malheureusement plus fabriquée mais n’importe quelle bonne réverb peut faire l’affaire (voir même la réverb de votre ampli).

Une overdrive, une réverb et… une Stratocaster bien sûr. Ma strat est une American Classics Custom Shop équipée de micros à réduction de bruit Kinman. Mon système de vibrato classique a d’ailleurs eu du mal à tenir l’accord…

L’idée ici est de montrer que vous n’avez pas besoin d’un monstrueux Marshall pour « approcher » le son du maitre. Ce qui est difficile à reproduire sont les différentes techniques utilisées plus ou moins subtilement par Jeff Beck pour créer ces sons si uniques, juste avec la guitare :

  • utilisation des doigts, pas de médiator !
  • slap : Jeff Beck tire souvent sur les cordes comme les bassistes le font quand ils slappent. C’est particulièrement efficace avec une strat, peut-être parce que le vibrato « rebondit » en quelque sorte.
  • violoning : utilisation du volume de la guitare pour supprimer l’attaque des notes et ainsi créer un effet de « violon »
  • vibrato: utilisé aussi bien pour créer des effets de modulation subtils ou beaucoup plus prononcés. Jeff Beck est l’un des maitres absolus en matière d’utilisation du vibrato.
  • utilisation des différents micros de la strat : brillance du micro aigu, son plus sombre du micro grave

C’est un catalogue incomplet bien sûr mais je démontre, enfin j’essaye, certaines de ces techniques dans cette vidéo (qui j’en suis bien conscient n’est pas exactement un grand moment de musique) :

Les réglages étaient les suivants:

  • Sur le Champ: Volume 2.5, Bass 10 Treble 2
  • Sur la SD-1 : Gain à fond, tone à 9 heures et level à 1 heure
  • Sur la RV-3: Mode Hall, Balance à 1 heure, tone à 10 heures, Time à 1 heure

Le tout a été enregistré avec un BOSS Micro-BR, repris avec un shure SM-57 et mixé dans Cubase 5, un peu de compression a été ajoutée à la guitare et au mix.

Enfin, voici un court échantillon montrant le son clair de base suivi du son saturé avec la SD-1 seul et enfin l’ajout de la réverb RV-3 :

[audio:http://www.guitartoneoverload.com/audioHIDDENZZZZ/JeffBeckFX.mp3|titles=Jeff Beck FX Before and After]

Les sons du mois et le podcast de BOSS US

BOSS US propose de nombreuses informations pratiques en matière de son de guitare. Tout d’abord, les « sons du mois » sont concoctés pas Paul Hanson. Il montre comment reproduire le son ou les sons de guitare d’une chanson connue en utilisant quelques pédales BOSS. C’est très cool et très visuel, je vous engage à cliquer sur l’image pour vous rendre à l’index :

Boss tone index

Le même Paul Hanson anime depuis quelques années déjà un podcast qui parait environ tous les deux mois. Il vous faudra un très bon niveau d’anglais pour suivre mais il y a beaucoup d’informations intéressantes à glaner, la plupart des guitaristes et bassistes interrogés étant des musiciens de studio chevronnés.

La pédale de distorsion Marshall Shredmaster

Au début des années 90, en 93 plus exactement, je jouais déjà depuis quelques années et décidai de dépensant l’argent d’un job d’été pour acquérir un splendide Vox AC-30 vintage. C’est un ampli d’enfer mais ayant un seul canal et ne comportant pas de master volume, la seule façon d’obtenir un bon gros overdrive est de le mettre à fond. Et un AC-30 à fond, croyez moi, c’est plutôt fort (euphémisme).

Je décidai donc de trouver une pédale de distorsion pour complémenter mon ampli. A l’époque, avant l’internet, dans une ville de taille moyenne de l’est de la France, il n’y avait pas le choix démesuré que l’on peut avoir maintenant. Je me rendis au magasin de guitares local où le vendeur me dit: « tu devrais essayer une des nouvelles pédales Marshall, c’est plutôt sympa pour obtenir un son Marshall branché dans un ampli réglé en son clair ». J’achetai donc une Shredmaster flambant neuve et elle a été ma principale distorsion pendant près de 10 ans.

Marshall Shredmaster
Ma Shredmaster fait ses 17 ans

La Shredmaster n’était pas le premier coup d’essai de Marshall. En effet, dans les années 80, la pédale de distosion « guv’nor » avait fait le bonheur de beaucoup de guitaristes de rock. Au début des années 90, Marshall décida de remplacer la guv’nor par un trio de pédales, chacune étant dédiée à un public particulier: la Bluesbreaker, la Drivemaster et la Shredmaster.

La Bluesbreaker est une overdrive assez légère, la Drivemaster était supposée sonner comme un JCM-800 (classic rock quand tu nous tiens) et la Shredmaster était la pédale à plus haut gain des trois. De nos jours, le niveau de gain de la Shredmaster ferait sourire en comparaison des nombreuses pedales « métal » du marché, à commencer par la Marshall Jackhammer qui est la remplaçante « spirituelle » de la Shredmaster, mais à l’époque elle offrait beaucoup de gain. Comme son nom l’indique, la Shredmaster visait plutôt les guitaristes adeptes du « shredding », animaux le plus souvent à poils longs et dont le but dans la vie est de jouer des triolets à un tempo de 450Bpm. Contre toute attente, les guitaristes les plus célèbres ayant adopté la Shredmaster ne sont pas des « shreddeurs » mais des adeptes d’un rock plutôt planant, j’ai nommé Jonny Greenwood et Thom Yorke de Radiohead. Et d’ailleurs, quand la rumeur a commencé à colporter leurs noms au sujet de la Shredmaster, le cours de cette pédale sur le marché de l’occasion s’est envolé.

La Shredmaster a ses fans mais aussi ses détracteurs. Nombres de guitaristes l’ayant essayé pensent que sa réputation est exagérée. Je pense pour ma part que c’était la première pédales à proposer un son Marshall aussi authentique. Bien réglée dans un bon ampli à lampes, elle est capable de prouesses. Au risque de me répéter, son niveau de gain n’est pas énormissime ce qui peut décevoir ceux qui s’attendent à un modèle « death metal » quoiqu’avec la bonne guitare et/ou un boost, il est possible d’obtenir des gros sons. Cela étant dit, le niveau de gain va de blues à métal tendance années 80 en passant par toutes les couleurs du rock. De plus l’égalisation est plutôt efficace et propose trois réglages: basses, aigus et « contour » qui sert à creuser les médiums en quelque sorte. Ce trio est complété par un bouton de gain et un bouton de volume. Le gain devient vraiment efficace à plus de la moitié, à tel point que je me demande à quoi la première moitié peut servir. Enfin, le volume permet de booster le signal dans des proportions plus que raisonnables.

J’ai enregistré plusieurs vidéos pour lesquelles j’ai branché ma bonne vieille Shredmaster dans un ampli à lampes 5 watts Fender Silverface Champ. C’est un ampli assez brillant donc les réglages étaient les suivants:

  • sur l’ampli: Volume 2.5, Bass 10, Treble 2
  • sur la Shredmaster: Gain 3 heures, bass 1 heure, contour 8 heures (minimum), treble 9 heures, volume 2 heures

La Shredmaster était branchée en direct sur le Champ et le tout est repris par un micro Shure SM-57. J’ai ajouté de la réverb avec Cubase 5 et le preset « Plate 3s » de son plug-in « Reverence ».

Avec une Gibson SG 61 Reissue, voilà le résultat :

Et avec une Telecaster de 1978 équipée des micros d’origine :

Et enfin une démo plus « rock » avec la Gibson SG 61 reissue :

Vous me pardonnerez pour les imperfections car j’ai improvisé lourdement lors des enregsitrements.

La Shredmaster n’est malheureusement plus fabriquées donc il vous faudra vous tourner vers le marché de l’occasion pour en trouver une. Il existe également un clone au prix raisonnable nommé Hellrazor et fabriqué par une petite société nommée Pure Analog Effects. Une rumeur court à propos de la Jekyll and Hyde de Visual Sound, d’aucuns prétendent que son canal distorsion est très inspiré par la Shredmaster. A l’écoute des démo, je trouve qu;il y a tout de même une grosse différence (la Jekyll and Hyde me semble avoir plus de gain) mais je n’ai jamais pu comparer avec une vraie Shredmaster.

En tout état de cause, si vous vous décidez à trouver une Shredmaster d’occasion ou d’acheter un clone, je ne pense pas que vous le regretterez !

2 ans avec le Boss Micro-BR Chapitre 2

Dans la première partie de cette série de posts consacrés au Boss Micro-BR, j’ai présenté les fonctionnalités d’enregistrement et de « bouncing » de cet enregistreur miniature. Je vais maintenant vous entretenir du mastering et du côté « pratique de l’instrument » de cette petite machine pleine de ressources.

Addendum à la partie « Enregistrement »

Dans mon post précédent sur le même sujet, j’ai oublié, honte à moi, de mentionner la possibilité de faire du punch in/punch out avec le Micro-BR. Entendez pas là qu’il est possible de pré-programmer le Micro-BR pour qu’il entre en mode « enregistrement » à un moment donné du morceau et qu’il en sorte à un autre moment de votre choix. Bref de « puncher » (rien à voir avec une boisson à base de rhum). Mettons que vous venez d’enregistrer un solo de 20 minutes et qu’il est parfait à part pendant 10 secondes en plein milieu. Vous pouvez instruire le Micro-BR pour qu’il enregistre (punch in) au début de ces dix secondes et qu’il stoppe automatiquement l’enregistrement à la fin de ces 10 secondes. Cela permet de remplacer facilement une petite partie d’un enregistrement qui est pour le reste réussi.

Mastering

Le mastering est la phase finale de la production d’un morceau. Il prend place après le mixage et le Micro-BR bénéficie d’un mode dédié. Il permet de finaliser le son, l’égalisation ainsi que le volume du mixage final. Pour cela, le multi-effet intégré devient « processeur de mastering ». Il comporte les traitements suivant: gain d’entrée, compresseur, égaliseur, limiteur et gain de sortie. Le compresseur a trois bandes ce qui est excellent pour une machine somme toute d’entrée de gamme. Il est possible de choisir la fréquences de ces trois bandes au niveau du gain d’entrée (ce qui n’est pas très intuitif à priori). Le ratio de compression, le seuil et les taux d’attaque/release sont paramétrables pour chaque bande: basses, médiums, aigus. Ensuite, l’égaliseur a aussi trois bandes fixes. Chacune d’entre elles peut être boostée de 6 dB ou réduite de 80(!).

Micro-BR mastering

Le limiteur permet d’éviter la distorsion en sortie et a pour sa part un seuil et des taux d’attaque/release réglables. Enfin le gain d’entrée  va booster le signal avant qu’il soit traité tandis que le gain de sortie va le booster post-traitement. Dans l’ensemble, cela permet d’effectuer des changements assez drastiques. Le mode mastering est particulièrement efficace pour booster le volume d’un morceau. je ne vais pas rentrer dans le débat du taux de compression actuellement utilisé dans les enregistrements commerciaux mais sachez qu’il est possible de booster fortement le signal. Le résultat de cette phase de mastering peut être enregistré sur deux pistes virtuelles (voir première partie) à la suite de quoi le Micro-BR vous demandera automatiquement si vous désirez exporter le résultat au format MP3 (128 et 192 Kbps) ou Wave. Si vous répondez par oui, après un certain temps de calcul, le fichier sera disponible et transférable sur votre ordinateur favori par le truchement du port USB du Micro-BR.

Et maintenant, un petit exemple d’un mix avant et après mastering.

Tout d’abord AVANT mastering:

Audio MP3

Et maintenant APRÈS mastering, j’ai réduit un peu les mediums, compressé l’ensemble et modérément boosté le volume :

Audio MP3

Vous pouvez cliquer sur les différents boutons « lecture » pendant que le morceau joue pour comparer.

Notez que le mastering est un art et il faut beaucoup d’essais avant de parvenir à un résultat final satisfaisant, voilà qui est dit.

MP3 Trainer

Sous l’appellation « MP3 Trainer » (Entraineur MP3) se cache un des attraits majeurs du Micro-BR. Via le port USB sus-cité, vous pouvez transférer vos morceaux favoris au format MP3 vers l’enregistreur pour vous entrainer à jouer dessus. Notez que le Micro-BR a tendance à être un peu difficile avec le format exact et je me retrouve souvent à devoir convertir mes MP3 en qualité 128 Kbps pour qu’ils soient reconnus. Là ou cela devient intéressant est qu’il est possible de ralentir la vitesse des morceaux sans en altérer la hauteur, pratique pour travailler un solo difficile ! Comme toujours avec le time-stretching, plus vous vous éloignez de la vitesse originale, moins le morceau ressemble à quelque chose mais cela reste néanmoins très très pratique. Il est également possible de « supprimer le centre » ce qui a en général pour effet de supprimer ou plutôt de fortement réduire la présence de la voix ou des instruments « solo » dans les MP3 avec lesquels vous pratiquez. Là encore, cela n’a pas toujours des résultats miraculeux mais ne crachons pas dans la soupe.

Micro-BR MP3 Trainer
Le Micro-BR en mode "MP3 Trainer". La mention 100% signifie que le morceau est joué à sa vitesse originale
Import/Export

Nous avons vu plus haut qu’en mode mastering, il est possible d’exporter un morceau après mixage et mastering (un produit fini en quelque sorte). Sachez qu’il est également possible d’exporter des pistes individuelles toujours aux formats MP3 et Wave. Inversement, il est possible d’importer un fichier Wave ou MP3 vers une piste. Pour copier des fichiers dans un sens comme dans l’autre, rien de plus simple, connectez votre ordinateur via un câble USB au Micro-BR et ce dernier apparaitra comme un disque USB. Dans le cas de l’import, il est facile de choisir à quel endroit de la piste le fichier sera importé.

Lisez le manuel et utilisez l’accordeur Intégré

Le Micro-BR est un concentré de technologie(s) et de fonctionnalités et je vous engage à lire le manuel, pas comme moi, car il contient beaucoup d’astuces. Il y a également une communauté assez active sur le net. Pour les plus anglophones d’entre vous allez faire un tour sur les forums de bossbr.net, il y a une mine d’informations. Pour être tout à fait complet, je ne peux pas passer sous silence la présence d’un excellent accordeur chromatique intégré. Vous n’avez plus d’excuse pour enregistrer sans être accordé!

Conclusion et souhaits pour la version 2

Je dois dire qu’après deux ans d’utilisation non stop du Micro-BR, je trouve qu’il fait beaucoup pour un prix raisonnable et que dans l’ensemble, il sonne bien. Puisque rien n’est parfait en ce bas monde, il y a un certains nombres de choses que j’aimerais voir améliorées dans une hypothétique version 2 : temps de chargement plus courts, bug du tempo (voir première partie) résolu, un jack de taille normal pour l’entrée ligne/micro externe, une fonction de solo/mute par piste, la possibilité d’exporter toutes les pistes dans des fichiers différents en une passe et un pitch shifter/octaveur. Allez Msieur Boss, un petit effort !

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